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contre sa fille, la fit venir et, après l’avoir battue, la rendit à son mari. Les deux époux vécurent heureux dans leur appartement.

Mais il advint que la princesse eut l’idée de voir le palais de briques d’or et d’argent. Le bûcheron fut encore dans l’embarras. Le singe dit :

— Attendez sans inquiétude, je trouverai ce qu’il faut.

— C’est bien, dit-il.

Le singe partit à la recherche et il arriva enfin à un palais construit en briques d’or et d’argent. Le roi était mort et, comme il n’avait pas d’enfant, son esclave avait pris sa place. Le singe entra et adressa à l’esclave de vifs reproches de s’être emparé du trône sans avoir prévenu les enfants du roi.

— Avait-il donc des enfants ? repartit l’esclave.

— Certes ! et un fils qui me suit. Malheur à vous, misérables !

À ces mots, tous les Arabes furent remplis de crainte et on s’empressa de mettre le palais en état de recevoir son maître. Le singe courut vers celui-ci :

— Écoute ! cria-t-il et bientôt le bûcheron vint s’installer dans son nouveau palais avec son épouse, ses esclaves milles et femelles, ses chevaux et ses chameaux.