marmite, sauta dehors et s’enfuit. Le propriétaire le poursuivit, mais inutilement.
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LE LION ET LE SANGLIER[2].
les animaux s’étant réunis, résolurent de
se donner un roi et le choix, après s’être
un instant arrêté sur l’éléphant, se fixa
sur le lion. Celui-ci vécut d’abord en bonne harmonie
avec tous, puis il se fatigua de ne manger
que de l’herbe comme tous ses sujets.
— Pourquoi n’essayez-vous pas de la chair des petits animaux ? insinuèrent ses conseillers. Elle est tendre et savoureuse.
Il arriva que le sanglier tomba malade et que, ne pouvant aller présenter ses hommages au roi, il envoya un de ses fils : celui-ci ne revint pas ; un second ne revint pas davantage. Le père s’inquiéta, s’informa et, promptement renseigné, se mit à crier partout la férocité du souverain qui