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dans un conte saho (n° 36) et dans un conte mambettou (n° 60) avec ses qualités traditionnelles.

Mais l’animal qui excite le plus de répulsion, due sans doute à son extérieur repoussant, et qui est le plus souvent sacrifié, comme Isengrin dans le Roman de Renart, c'est la hyène. Elle est dupée par le renard chez les Nouba (n° 34), par la belette dans le Bornou (n° 64) ; par le lièvre chez les Sérères-noun (n° 76), chez les Souahili (n° 59) et chez les Achingini (n° 153). Chez les Bantou, elle joue un rôle spécial, celui de loup-garou : ainsi chez les Madjamé (n° 107), en Boundéi (n° 119), chez les Ba-Ronga (n° 122).

Le merveilleux occupe naturellement une place importante : qu’il s’agisse d’ogres ou d’ogresses, comme dans un conte berbère de Tamerzat (n° 7) ou chez les Chaouïa de l’Aourâs (n° 11), représentés chez les Bantou par des cannibales, par exemple en sesouto (n° 132), et en saho par les loups-garous (n° 24), ou qu’il s’agisse d’êtres également fantastiques comme l’oiseau fantôme en Chinyanja (n° 117) ou un fantôme chez les Sou-