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Aussitôt l’un d’eux entra, un second suivit, puis un troisième ; enfin, tous y trouvèrent place.

Le lièvre, sans perdre de temps, ferma sa gourde et alla trouver l’Être suprême ; mais Dieu, le frappant sur la tête, le renvoya en disant :

— Halte-là ! si j’augmentais ton esprit, tu bouleverserais le monde.

La morale de cette fable est qu’il faut se contenter de sa condition et que l’ambition cause la ruine d’un grand nombre d’hommes.



XXXIV. — PEUL[1]

75

LES TROIS VOYAGEURS[2]


Trois voyageurs trouvèrent en route un trésor considérable. Ils se dirent :

— Nous avons faim ; il faut que l’un de nous aille chercher de quoi manger.

L’un d’eux y alla. En chemin, il se dit :

— Je vais mettre du poison dans cette viande pour qu’ils meurent et que le trésor me reste.

  1. Les Peul sont répandus dans toute l’Afrique occidentale (Sénégambie et Soudan).
  2. O. de Sanderval, De l’Atlantique au Niger par le Foutah-Djallon, Paris, Ducrocq, 1893, in-12.