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guane entendait toujours la voix du chien dans la ville ; il l’entendait toujours appeler par son nom. Quand il le vit, il lui dit :

— Ami, tu es heureux dans la ville ?

— Oui, dit le chien, allons-y.

Ils y allèrent. Le chien reprit :

— Je vais te porter sur mon dos, car tu ne saurais pas comment te retourner dans la ville.

Il le porta sur son dos et le transporta à une cuisine ; ils trouvèrent les gens qui mettaient de la viande dans une écuelle. Le chien prit la viande dans l’écuelle. L’enfant cria :

— Ma chère mère, le chien a pris la viande !

La femme prit un bâton allumé et frappa l’iguane sur le dos du chien. Celui-ci courut ; ils s’en allèrent et s’assirent dehors. On mit un peu de riz cuit dans une écuelle et on alla le donner au chien. Mais comme il n’y en avait pas beaucoup, il ne suffisait pas pour tous deux. Quand on eut mangé la viande, on retira les os et on les jeta au chien. Celui-ci dit à l’iguane :

— Frère, mangeons la viande.

L’iguane répondit :

— Ce n’est pas de la viande pour moi ; je n’ai pas de dents pour manger des os.

Quand le chien eut mangé les os, il lui dit :

— Allons là-bas.

Ils s’en allèrent dans une autre cour ; ils trou-