Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/310

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— Cet oiseau va certainement manger toutes mes récoltes ; nous allons, mes enfants et moi, le chasser. Ils s’en allèrent et trouvèrent l’oiseau dans le champ. Le chef leur dit :

— Regardez cet oiseau, mes enfants ; il est très voleur. Il faut le prendre. Les gens chassèrent cet oiseau, mais celui-ci ne s’en allait pas vite. Il volait toujours à une petite distance, puis se posait et chantait :

Tche, tche, tche, etc.

Les gens le poursuivaient. Les uns furent fatigués ; les autres le poursuivirent encore plus loin et se perdirent dans le taillis de bambous.

L’oiseau revint ; le chef désira encore le prendre ; les gens le poursuivirent de nouveau et se perdirent de la même façon.

L’oiseau revint une troisième fois, une quatrième, une dixième. Les gens se perdirent tous et il ne resta que le chef tout seul. Alors les femmes arrivèrent, se plaignirent à lui et lui demandèrent de leur rendre leurs maris. Le chef alla lui-même chasser l’oiseau. Il vint dans la forêt de bambous. Là, l’oiseau ouvrit une colline de termites ; le chef entra et y trouva les autres.

L’oiseau y vola, délivra les compagnons du chef, mais l’y retint lui seul en disant :

— Tu as dit : Rien ne peut m’accabler et je peux tout.