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siée, elle alla dans la mer. La femme qui était restée mit au monde un fils. Quand il fut grand, il demanda à sa mère :

— Où est mon père ?

Elle répondit :

— Ton père a été avalé par une courge qui est allée dans la mer.

— Allons chercher mon père, dit-il.

Il sortit, et quand il arriva à un lac, il cria :

— Courge, sors ! courge, sors !

Mais il ne vit rien. Alors il alla à un autre lac et cria :

— Courge, sors.

Alors il vit sortir l’oreille de la courge : il eut peur et grimpa sur un arbre. De là, il cria toujours :

— Courge, sors.

À la fin, la courge sortit pour poursuivre celui qui criait. Mais celui-ci grimpa sur un autre arbre, alla vers sa mère et dit :

— Donne-moi le carquois que je la tue.

Alors il prit des flèches dans le carquois, tira et la courge fut blessée. Il tira six flèches, enfin la courge mourut et rugit tellement qu’on l’entendit jusqu’à Vouga. Le jeune homme dit à sa mère :

— Apporte mon couteau.

Avec cela il trancha la courge ; les gens en sortirent et dirent :