Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/381

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Quand Séédimwé eut fini d’avaler les gens et leurs maisons, il s’en alla. Alors le lièvre rassembla tous les animaux pour lui donner la chasse et le tuer. Les premiers qui allèrent, ce furent l’élan et le zèbre. Ils allèrent, mais ils ne virent que de la poussière. Ils revinrent en disant :

— Nous ne l’avons pas vu.

Ensuite allèrent le lion et le léopard : eux aussi ne purent l’atteindre. Ensuite allèrent le gaon et le gaon blanc. Ensuite allèrent l’antilope et la gazelle. Eux aussi revinrent sans avoir rien vu. Ensuite allèrent le chien sauvage et la hyène. Ceux-ci surent trouver Séédimwé. Le chien sauvage se mit à crier :

— C’est vous qui l’avez poursuivi au loin sans succès ; vous, élan, buffle, antilope, hyène et léopard.

Alors le chien sauvage perça Séédimwé d’une flèche ; la hyène aussi le perça. Séédimwé mourut. Alors le chien sauvage et la hyène allèrent rappeler les autres animaux et les ramenèrent là ; ils rassemblèrent aussi tous les oiseaux.

L’aigle vint le premier et dit :

— Tjolo, ntjo, ntjo, ntjo, ntjo.

Mon bec est cassé.

Celui que m’a donné Samokounga,

Samokounga de Léza.