Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/411

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

côte à côte. Les ongles de cette belle créature sont polis et luisants comme une glace. C’est depuis ce temps-là que l’eau a acquis la propriété de réfléchir les objets et qu’elle a pris le nom d’Arondo-Ienu. Chacun peut voir aussi sa propre image dans les ondes, par suite de la transparence que leur ont communiquée les ongles d’Arondo-Ienu.



LXXXIV. — KAMA[1]

146

LA SAISON HUMIDE ET LA SAISON SÈCHE[2]


Un jour, il survint une dispute entre Nchanga, la saison humide, et Enomo, la saison sèche, pour savoir qui des deux était l’ainée ; elles allèrent jusqu’à engager un pari sur ce point, dont la décision fut remise à une assemblée des esprits de l’air et des cieux. Nchanga commença par dire :

— Quand je vais quelque part, la sécheresse vient après moi ; donc je suis la plus ancienne.

Enomo lui répondit :

  1. Les Kama habitent près de l’embouchure de l’Ogooué, dans le Congo français.
  2. Du Chaillu, l’Afrique sauvage, p. 74-75.