de bananes et du beau plat d’os. Il en était resté une assez grande quantité ; elle les prit, les cacha et s’en alla aux champs après avoir dit à son fils :
— Quand ton père viendra de la maison de réunion, ne lui donne à manger que des bananes et s’il te demande : Qu’est-ce qui sent si bon, ne lui dis pas que j’ai fait cuire un beau plat d’os.
Tanga revint à la maison, entra et voulut manger. Son fils prit seulement des bananes et les lui donna comme sa mère le lui avait recommandé. Tanga flaira l’odeur qui venait du sol et demanda à son fils :
— Qu’est-ce que ta mère a fait cuire qui sent si bon ?
L’enfant répondit :
— Ma mère n’a rien fait cuire de plus.
Comme Tanga était assis là, son cœur n’était pas satisfait, car il flairait la bonne odeur ; il prit une échelle, monta au grenier. Là, il commença à chercher sous les pots, trouva celui où était la nourriture et le descendit. Il en prit un peu avec la cuillère et goûta ; le ragoût d’os lui parut très bon. Il en prit encore et encore, si bien qu’il mangea le tout. Quand il eut fini, le goût agréable le poussa à lécher l’intérieur du pot ; mais celui-ci lui couvrit la tête et tint bon. Tanga se mit à courir çà et là, heurtant de sa tête le poteau de la case qui en craqua, afin de briser le