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la maison. Les autres lui demandèrent si elle n’allait pas aussi au champ. Elle leur dit de la laisser et d’aller travailler ; que quand elle se lèverait, elle piocherait plus que tous les autres.

Lorsque le soleil fut au milieu du ciel, l’araignée se leva, prit la houe et s’en alla au champ. Elle se pencha loin derrière les autres et commença à piocher. Elle atteignit rapidement les autres, les dépassa et piocha plus loin jusqu’à ce que le champ fût fini. Le caméléon reconnut que sa houe avait été enlevée, mais l’araignée ne le savait pas.

Alors tous se préparèrent à s’asseoir et à se reposer. L’araignée prit la houe et piocha la forêt jusqu’au soir. Lorsque tous rentrèrent chez eux, ils la laissèrent ; elle piocha dans la forêt jusqu’à ce qu’elle ne les vit plus ; elle était dans la forêt et piochait.

L’araignée prit la houe et se remit à travailler jusqu’à la nuit ; ensuite elle recommença et piocha jusqu’au bout. Cela dura une année, même deux ans, même trois ans.

Pendant ce temps, on avait depuis longtemps donné un mari à la jeune fille ; elle avait déjà enfanté et l’araignée travaillait toujours dans la forêt.

Alors elle eut faim ; elle était complètement et solidement attachée à la houe. Lorsque celle-ci eut pioché toute la forêt, elle alla à sa maison et