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qu’on ne lui fît un mauvais parti s’il était découvert. Un matin qu’il se promenait sur le bord de la mer, il vit, dans un endroit écarté, un poisson énorme. C’était un dauphin.

— Sors-moi d’ici, dit le pêcheur au poisson ; je n’y suis point en sûreté.

— Volontiers, répondit le dauphin, mais va chercher de la nourriture pour la route.

L’homme prit du riz dans la case de la vieille, revint sur le rivage et partit avec le dauphin. Celui-ci le déposa sur une île appelée Nosy-Borahy. Ce nom lui vient probablement de celui du pêcheur qui s’appelait, dit-on, Borahy. Ses descendants habitent encore cette île. Pour remercier le dauphin d’avoir rendu un service signalé à leur premier ancêtre, ils ne leur font jamais la chasse, ne le tuent ni ne mangent sa chair.