Aller au contenu

Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/460

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

168

LE LION, LA CHÈVRE ET LE BABOUIN[1]


Un lion avait une chèvre pour femme. Un jour, elle alla au marché et, tandis qu’elle était absente, le lion entra dans le bois. Il rencontra un babouin qui fit amitié avec lui, parce qu’il craignait qu’il ne le mangeât et lui demanda d’aller à sa maison avec lui. Le lion pensa que c’était une bonne chance et lui demanda de l’accompagner et de voir ses petits.

Quand ils furent arrivés, le babouin dit au lion :

— Comment ! vous avez beaucoup de petits chevreaux ici !

— Oui, dit le lion, ce sont mes enfants.

— Si c’est ainsi, reprit le babouin, ce sont des chevreaux et c’est de l’excellente viande.

— Ne faites pas de bruit ; leur mère va venir tout à l’heure et vous la verrez.

Les chevreaux n’y firent pas attention, mais ils sortirent pour aller à la rencontre de leur mère et lui dirent ce qui s’était passé.

Leur mère leur dit :

— Retournez, n’y faites pas attention, je vais

  1. Dasent, Anami Stories à la suite des Popular tales from the Norse, 2e éd. Édimbourg, Douglas, 1888, in-8, p. 438.