maintenant à la maison et je m’occuperai de lui.
Alors elle alla acheter de la mélasse et l’apporta chez elle.
— Vous voilà arrivée, dit le lion ; quelles nouvelles ?
— Oh ! de bonnes nouvelles ; goûtez un peu.
Il goûta et dit :
— C’est très bon : c’est du miel.
— C’est du sang de babouin, répondit-elle. On en a tué un aujourd’hui : le sang coulait dans la rue et chacun en emportait.
Le lion reprit :
— Silence : il y en a un dans la maison, nous allons l’avoir.
À ces mots, le babouin se sauva et quand ils cherchèrent après lui, il était parti et désormais ne revint plus près d’eux, ce qui sauva la vie des chevreaux.
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L’ÉMYS ET LA FÊTE AU CIEL[1]
n jour, il y avait trois jours de fête au
ciel ; toutes les bêtes y furent ; mais les
deux premiers jours, l’émys ne put y aller
- ↑ Sylvio Romero, Contas populares do Brazil. Lisbonne, Livraria internacional, 1885, in-8, p. 143-145.