Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/98

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rencontrer. Alors on tua le loup garou. Son sang coula sur l’herbe ; une vache en mangea et mit bas un veau. Ce veau dit à la maîtresse de la maison :

— Si tu ne me donnes pas du lait et du pain, je t’avale.

La femme eut peur et donna le tout au veau, mais ensuite elle raconta la chose à son mari qui égorgea le veau et mit de la cendre dans son ventre.

La cendre qui se trouvait là dit à la femme :

— Donne-moi du pain ou du beurre, sinon je te tue.

La femme eut peur et donna ce qui lui était demandé ; puis elle raconta la chose à son mari. Celui-ci fit une entaille au ventre et répandit la cendre dans la forêt. Alors la cendre cria :

— Ceux qui veulent être riches doivent s’enduire de moi.

Quatre hommes s’en oignirent et tous devinrent fous ; ils se précipitèrent dans un ruisseau et le ruisseau fut empoisonné.