Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/129

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Sidi ’Ali tira son sabre et leur coupa la tête à tous. Les Romains professèrent la religion de Moh’ammed.

Un jour, ceux qui avaient cru lui dirent : « Pour que nous t’acceptions, amène la lune des cieux et plante la devant nous. » Il leur dit : L’accepterez-vous ? — Oui. » Il amena la lune et la plaça devant eux. Leurs enfants vinrent leur dire : « Il ment, qu’il amène le soleil. » Les Romains dirent à Moh’ammed : « Si tu veux que nous t’acceptions, amène le soleil. » Il l’amena. Les Chrétiens dirent encore : « Il ment, c’est un possédé, si vous voulez que nous croyions en lui, demandez-lui de couper la montagne. — On lui dit : « Seigneur Moh’ammed, pour que nous croyions en toi, coupe la montagne. — Pourquoi ? Faites attention : votre ville qui est de ce côté, je la transporterai au sud. — Si tu le fais, nous t’accepterons. » Il emporta leur ville et la tourna : ils se querellèrent, mais il ne voulut pas les tuer.