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arrivait de son côté ; il était envoyé par le sultan d’une terre très éloignée pour chercher, dans une des îles de la mer salée, une femme plus belle que celles qui étaient dans son pays. Celle qui était dans la tente, voyant que le vaisseau ne venait pas d’abord à elle, sortit au devant. Les gens lui dirent : « Monte pour voir le navire tout entier. » Elle y alla. La trouvant telle qu’ils cherchaient, ils se saisirent d’elle et l’amenèrent à leur sultan.

À son retour, le mari ne trouvant pas sa femme finit par savoir qui l’avait enlevée. Il partit à la recherche du fils de Keij le chrétien ; entre eux existait de l’amitié. L’autre lui dit : « Amène un vaisseau et sept hommes dont je serai le guide sur mer, ils ne doivent pas se tromper ni s’effrayer : la ville est à trois ou quatre mois de distance. » Ils partirent dans un vaisseau à la recherche de la ville et furent en route le temps qu’il avait dit.

En arrivant, ils jetèrent l’ancre près de la ville qui était sur le sommet d’une haute montagne. Leur chef débarqua et vit un feu allumé par quelqu’un. Il se dirigea de ce côté ; c’était une vieille femme à qui il ra-