Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/152

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conta son histoire ; elle lui donna des nouvelles de sa femme. Ils convinrent l’un et l’autre de garder le silence sur eux-mêmes, puis la vieille ajouta : « À cet endroit, il y a deux oiseaux qui dévorent les gens ; à côté d’eux, deux lions semblables à eux, puis deux hommes ; tous veillent sur ta femme. » Il lui acheta un mouton qu’il égorgea ; ensuite il alla vers les deux oiseaux à qui il en jeta une partie ; tandis qu’ils se la disputaient, il passa et arriva près des deux lions envers qui il agit de même. En approchant des deux hommes, il les trouva endormis. Il pénétra jusqu’à sa femme, l’avertit en lui grattant le pied ; il était déguisé et lui dit : « J’ai cherché à te prévenir de quelque chose. » Il la prit par la main ; tous deux sortirent et il lui jura que si elle faisait entendre le moindre bruit, il la tuerait. Il lui demanda aussi quel était le bateau le plus rapide pour la marche ; elle lui indiqua le meilleur de ceux qui étaient là, ils s’y embarquèrent.

Il avait des pierres, quand il jetait l’une contre un vaisseau, il était brisé de la proue à la poupe et tout ce qu’il contenait périssait. Ils se mirent à la recherche du fils de