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Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/155

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chant et affamé se mit à mendier. Le roi des Juifs lui dit : « D’où viens-tu, dans notre ville, toi qui invoque le seigneur des hommes ? (Moh’ammed). Tu ne sais pas où tu es, nous sommes Juifs ; si tu veux embrasser notre religion, nous te donnerons à manger. — Donne-moi à manger, dit l’Arabe, je te donnerai un bon conseil. » Le roi l’emmena dans sa maison, le fit souper, puis l’interrogea : « Un monstre énorme est tombé sur nous, dit l’Arabe ; il a dévoré tout le monde, je te montrerai sa ville ; elle a deux portes, l’une au nord, l’autre au sud. — Demain », répondit le roi.

Quand il s’éveilla le lendemain, ils montèrent à cheval et suivirent la route jusqu’à la porte de la ville du monstre ; ils regardèrent et s’en allèrent : « Que ferons-nous ? demanda le roi. — Faisons un grand piège de la dimension de l’entrée de la ville à la porte sud ; à la porte nord, nous placerons la charge de soufre jaune de quarante mulets, nous y mettrons le feu puis nous nous sauverons et nous verrons Ce qui arrivera. — Ton conseil est bon », dit le roi.

Ils retournèrent vers la ville des juifs, ordonnèrent aux forgerons de fabriquer un