Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/171

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talebs. « Hôte de Dieu, dit Haroun er Rachid. » Le pâtissier se leva et leur ouvrit. Quand ils furent entrés, ils virent dans la boutique un palais de verre ; ils s’étonnèrent et demandèrent : « D’où possèdes-tu la science magique que nous n’avons pas ? » Il leur répondit : « Je suis le maître (musicien) du roi des génies, je lui joue du luth. »

Ils restèrent une heure, le sommeil s’empara d’eux et ils dormirent à côté de lui, tandis qu’il jouait du luth et du violon. Une heure après, le roi des génies le demanda ; il lui envoya un génie. « Lève-toi, dit-il, viens parler au roi. » Le pâtissier prit sous son bras ses hôtes endormis ; par sa science magique, il fit en quatre heures le chemin de quarante mois. Il arriva au-dessus de la terrasse de la maison où habitait la fille du roi des génies ; il déposa les deux hommes dans cette demeure située au milieu de la mer et les y laissa. Il alla au palais du roi des génies, entra chez lui et joua pour le distraire.

Haroun er Rachid et le vizir étaient sur la terrasse de la fille du roi. Le premier s’éveilla et descendit, laissant son compagnon endormi sur la terrasse. Il pénétra