Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/172

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dans l’appartement de la fille du roi des génies et y trouva dix jeunes filles. Il lui dit : « Je veux t’épouser. » Elle lui demanda : « Où est le taleb qui écrira notre contrat et où est mon douaire ? — C’est moi qui récrirai ; je suis roi, et ton douaire, le voici. » Il lui donna une épée d’argent, un croissant d’argent et une parure d’or, et écrivit le contrat de sa propre main, puis il l’épousa. Ensuite il sortit, remonta près de son vizir et se coucha à côté de lui. Le chanteur sortit de chez le roi, monta sur la terrasse, prit les deux hommes, les mit sous son bras et les ramena dans la boutique du pâtissier. Il les réveilla et leur dit : « Levez-vous et sortez, le matin est venu. » Ils se levèrent et partirent chez eux. Haroun er Rachid dit à Ibrahim en Nadim : « Je viens de me marier. » Le vizir répondit : « Nous sommes sortis hier, nous avons voyagé une nuit et tu t’es marié ! — Allons reprit le roi, nous irons aujourd’hui au marché. »

Revenons à l’histoire de la fille du roi des génies. Son père descendit chez elle et lui dit : « Qu’as-tu ? — Je me suis mariée. — Qui t’a épousée ? — Il l’a écrit de sa main ; c’est