Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/198

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« Non ». Les autres répliquèrent : « Nous ouvrirons. » Elle prit la clef et la jeta dans le puits. Mais ses sœurs l’en retirèrent, ouvrirent la porte et firent entrer le coffre et la vieille. Celle-ci leur dit : « Cette caisse renferme mes vêtements, je demeurerai chez vous pendant sept jours, chaque jour je placerai mon coffre chez l’une d’entre vous. — Allons », dirent-elles. La plus jeune reconnut que le fils du roi était là-dedans, mais elle se tut pendant une heure.

La nuit arrivée, la vieille prit son coffre le monta chez une des aînées et y laissa le fils du roi. Quand la jeune fille fut couchée, il ouvrit le coffre, en sortit et la trouva endormie. Il lui enleva ses vêtements, lui donna dix réaux d’or, la réveilla et lui dit : « Prends ceci, je veux voir tout ce qui est près de toi. » Elle prit l’argent. Il jouit d’elle et rentra ensuite dans son coffre. (Le lendemain), elle se leva, réfléchit et garda le silence. Au matin, la vieille vint prendre la caisse où était le fils du roi et l’introduisit chez une autre. Il lui enleva ses vêtements, lui donna dix réaux d’or et jouit d’elle comme il avait fait de sa sœur. Le lendemain, il entra chez une autre jusqu’à ce qu’il