Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/197

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Dieu et moi. N’ouvrez à personne avant que je revienne ; d’aujourd’hui en un an, je reviendrai, et comme signal de reconnaissance, je vous jetterai une pierre. Quand je serai revenu, vous m’ouvrirez. » Il partit à ses affaires.

La maison où elles étaient contenait sept chambres ; chaque fille avait la sienne ; la porte de celle de la plus jeune donnait sur la rue ; chacune entra chez elle et la belle Zerga aussi. Un jour, elles montèrent sur la terrasse pour arroser leurs pieds de romarin ; elles y montèrent toutes. Le fils du roi les vit ; il se leva, descendit et alla chez une vieille femme à qui il dit : « Je veux que tu m’introduises dans la maison d’un tel où j’y ai vu sept filles. — Donne-moi cent mithqals, je t’amènerai et je te ferai entrer. » Il lui donna les cent mithqals. Alors elle ajouta : « Fais une caisse ; tu y entreras pour pénétrer où tu voudras. — C’est bien », dit-il, et il s’en alla. Il fit la caisse, y entra ; deux hommes le portèrent jusqu’à la maison du marchand et le déposèrent. La vieille qui était allée avec eux frappa à la porte. Les aînées voulurent lui ouvrir, mais la plus jeune et la plus belle, Zerga, leur dit :