Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/47

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La tortue alla chercher le serpent, et quand elle l’eut trouvé, elle se mit à pleurer. « C’est moi qui la ferai sortir, » dit-il. Le serpent aussitôt alla devant le trou de la grenouille : il gratta à la porte. « Comment appelle-t-on cet autre ? demanda-t-elle. — C’est moi, le serpent, fils du serpent : sors, ou j’entre. — Attends un peu, que je revête mes vêtements (de fête), que je ceigne ma ceinture, que je frotte mes lèvres avec du brou de noix, que je me mette du koh’eul aux yeux, puis je viendrai avec toi. — Hâte-toi, » dit le serpent, puis il attendit un peu. Ensuite il se fâcha, entra chez elle et l’avala.

Depuis ce temps-là jusqu’à maintenant, le serpent vit en guerre avec la grenouille : quand il la voit, il va à elle et la mange.