clarois du party de madame de Verneuil pour demeurer avesques elle : et en mesme temps je fis tant d’allées et de venues pour accorder deux personnes quy en avoint bonne envie, que j’y mis la paix ; et couchasmes a Saint André. Le lendemain le roy s’en retourna a Grenoble, y menant madame de Verneuil, et y demeura huit ou dix jours ; puis s’en revint a Chamberi ou il ne sejourna gueres qu’il ne s’en allat a Aix (octobre), puis a Nissy[1] ou Mr de Nemours[2] le receut fort bien. Il y demeura trois jours, pendant lesquels Mr de Biron le vint trouver, et quitta pour cet effet le siege de Bourg. Nous allames cependant visiter Genesve, ou nous vismes Theodore de Bese. Le roy partant de Nissy vint coucher a Faverge, quy fut brulé en partie la mesme nuit par l’inadvertance de la cuisine de la bouche, ou le feu se prit. De Faverge le roy alla a Beaufort, et le lendemain vint disner au dessus du col de Cormette[3] qu’il voulut reconnestre, comme une des avenues par laquelle le duc de Savoye pouvoit rentrer en son païs. Il s’en revint coucher a Beaufort, le lendemain a Saint Pierre d’Albigny, et le jour d’apres, passant par les batteries de Montmelian, il s’en revint a Chamberi ; mais il logea en un autre logis que le sien, qu’il avoit quitté pour le donner a monsieur le legat quy approchoit : c’estoit le cardinal Aldobrandin, neveu du pape Clément VIIIe, lors seant.
- ↑ Aix en Savoie. ― Annecy.
- ↑ Le duc de Nemours, prince de la maison de Savoie, restait inactif pendant cette guerre.
- ↑ Faverges et Beaufort, en Savoie. ― Voir t. IV, p. 101, ligne 16 et note 3.
