Bearn dans leurs biens, apres lesquelles remontrances Sa dite Majesté en feroit ce qu’elle jugeroit bon estre : et que sy lesdits trois articles n’estoint respondus a leur contentement, ils se pourroint assembler de nouveau sans lettres patentes du roy pour leur permettre ainsy que c’est la coustume.
Le roy cependant s’advança [a Pasques][1] jusques a Orleans ; mais ladite assemblée s’estant separée[2], il s’en revint a Paris : et Sa Majesté ordonna (may) que j’allasse commander comme mareschal de camp l’armée qu’il avoit en garnison en Champaigne, pour la tenir preste a marcher au premier commandement que j’en aurois d’Elle.
Devant que je m’acheminasse pour y aller, le roy eut divers avis des menées quy se faisoint contre luy, de l’errement[3] des trouppes ; et puis Mr de Vandosme partit d’Anet[4] et s’en alla a Angers trouver la reine. Le roy envoya Blainville[5] vers elle, de laquelle il ne peut tirer que des paroles incertaines et
- ↑ Inédit. — Pâques était le 19 avril. Suivant les Memorie recondite, le roi, parti le 9 avril de Fontainebleau pour Orléans, y revint le 15, et se rendit le 21 à Paris. Ce fut en effet le 13 avril que l’assemblée de Loudun se sépara.
- ↑ Le roi, en allant à Orléans, avait aussi pour but de se rapprocher de la reine-mère ; mais cette démarche n’eut pas de succès.
- ↑ Engagement au moyen d’erres ou arrhes. — Il y avait aux précédentes éditions : levement.
- ↑ Anet, à 3 lieues de Dreux, était une des maisons du duc de Vendôme, ou plutôt de la duchesse de Mercœur, sa belle-mère.
- ↑ Jean de Varigniez, seigneur de Blainville, fut premier gentilhomme de la chambre du roi, ambassadeur en Angleterre, chevalier des ordres. Il mourut le 26 février 1628.