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1621. avril.

et que je tascherois de m’en bien desmesler. Elle me respondit que ce n’estoit pas la forme, a quoy je luy respliquay que Leurs Majestés, quand ils[1] accordoint des graces, c’estoit contre les formes, et qu’aux choses selon les formes on n’a que faire des graces du roy [ny d’elle][2]. Elle se sousrit et me dit qu’elle me la voudroit bien faire, mais qu’elle n’oseroit sans en parler au roy, ce qu’elle feroit et m’en rendroit response.

On desclara au comte de Saldaigne qu’il n’estoit plus cavallerisso major, et que le roy luy commandoit d’aller servir en Flandres ou il luy seroit donné cinq cens escus par mois d’entretenement, comme s’il estoit grand d’Espaigne. Le roy fit [couvrir comme tel][3] ce jour là le comte d’Olivares[4] et luy donna pour les fils aynés de sa mayson le tiltre de comte de Castillejo.

Ce jour là nous nous assemblames pour nos affaires, le regent Caymo, don Jouan de Seriça, l’archevesque de Pise, monsieur l’ambassadeur ordinaire, et moy, en mon logis, ou nous ne traittasmes que les choses generales.

Je fus le soir cheux dona Maria de Pena-Teran.

Le mardy 13me on tint conseil d’Estat, et moy je continuay de rendre mes visites.

Le mercredy 14me une dame du palais, nommée

  1. Il y avait : elles.
  2. Inédit.
  3. Inédit.
  4. Il y avait : le comte d’Alvires Grand.