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1621. mai.

voint les capitaines des gardes, et ceux du conseil d’Estat, et ceux de la chambre[1].

Le lundy 10me je fus voir don Baltasar de Suniga pour avoir ma despesche, quy me remit au mercredy suyvant.

Le mardy 11me je continuay de faire mes adieux. Je fus le soir au logis de Marte Caudado ou je fis jouer une comedie en particulier avesques peu de seigneurs espagnols que j’y priay.

Le mercredy 12me j’eus ma derniere audience du roy quy me donna de sa main ma despesche au roy, et a la reine sa sœur. Je pris en suitte congé du prince don Carlos ; de là j’allay dire adieu au comte d’Olivares et a don Baltasar de Suniga.

Apres disner les executeurs du testament du roy me mirent en main un grand reliquaire quy pouvoit valoir cinq cens mille escus, fort garny de belles reliques, et me chargerent de le porter a la reine, que le roy son pere luy avoit laissé en testament. Je fus en suitte prendre congé de la reine, de l’infante Marie et de l’infant cardinal.

Le jeudy 13me je fus prendre congé de l’infante descalse ; puis je fus dire adieu au comte de Benavente, au duc de l’Infantado et autres grands.

[Le vendredy 14me j’achevay mes adieux et fus le soir avesques quelques seigneurs faire jouer une comedie cheux les comédiens mesmes][2].

Le samedy 15me je receus un present du roy par la

  1. Les conseillers d’État, et les gentilshommes de la chambre.
  2. Inédit. — La phrase se trouve aux manuscrits.