énergiquement contre une imputation qui a été mal à propos dirigée contre moi.
On a dit que je m’étais constitué le défenseur du privilège capitaliste.
Non ; je ne défends aucun privilège ; je ne défends autre chose que les droits du Capital considéré en lui-même. Vous serez assez juste, monsieur, pour reconnaître qu’il ne s’agissait pas entre nous de questions de faits particuliers, mais d’une question de science.
Ce que je défends, c’est la liberté des transactions.
Par votre théorie des contradictions, vous rendez contradictoire ce qui est identique, est-ce que vous voudriez aussi, par une théorie de conciliation non moins étrange, rendre identique ce qui est contradictoire ; par exemple, la liberté et le privilège ?
Qu’avait donc à faire le privilége de la Banque de France dans notre débat ? Quand, où ai-je justifié ce privilége et le mal qu’il engendre ? Ce mal a-t-il été contesté par aucun de mes amis ? Lisez plutôt le livre de M. Ch. Coquelin.
Mais quand, pour atteindre la légitime rémunération du Capital, vous frappez les illégitimes extorsions du privilége, cet artifice ne renferme-t-il pas l’aveu que vous êtes impuissant contre les droits du Capital exercés sous l’empire de la liberté ?
L’émission d’une chose que le public recherche, — à savoir, les Bons au porteur, — est interdite à tous les Français, hors un. Ce privilége met celui qui en est investi en situation de faire de gros profits. Quel rapport cela a-t-il avec la question de savoir si le Capital a droit de recevoir une récompense librement consentie ?
Remarquez ceci : Le Capital, qui, comme vous dites, ne se distingue pas du Produit, représente du travail, tellement que, depuis le début de cette discussion, vous ne portez jamais un coup à l’un qui ne retombe sur l’autre ; c’est ce que je vous ai montré, dans ma dernière lettre, à propos de vos deux apologues : Pour prouver qu’il est des cas où on est tenu, en conscience, de prêter