Page:Bastien - Le rêve de Petit Pierre, paru dans L'oiseau bleu, jan à juil 1923.djvu/73

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geurs qui arrivent de tous côtés, se voit sur une plateforme remplie de gens qui, avec de grands gestes, parlent un jargon incompréhensible. Saisi d’une terreur fiévreuse, l’enfant serre de son poing fermé le pantalon de son père, et il se fraye un passage dans la cohue.

Descendus sur le quai de la gare, il se trouve dans un jour sombre et pluvieux. Le ciel est gris et les cheminées des manufactures de la ville crachent la fumée, par d’énormes bouches remplissant l’air d’une écœurante odeur de charbon.

Les autos passent dru, presqu’à la file, en mugissant, et la sonnette des tramways résonnant sans interruption, achève d’é-