Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 1, 1922.djvu/141

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GRAND’MÈRE.

Tu dis cela… Et puis, dès que je te demande de m’autoriser à la moindre distraction pour Daniel, tu m’envoies promener… Et tu es injuste envers Marthe aussi… Son infirmité ne devrait pas te la rendre antipathique, en tout cas…

DAVID.

N’importe… Cela m’agace de voir cette petite dans la maison… D’abord, elle est d’extraction inférieure… Sa mère tient boutique…

GRAND’MÈRE.

Allons, allons, David, tu n’es pas de bonne humeur aujourd’hui… Oh ! regarde dans quel état est ta cravate !… Viens ici que je te la renoue, viens… Depuis la mort de ta femme, mon ami, tu es d’un sans soin pour ta toilette… et si je n’étais pas là de temps à autre… Ne crains donc pas de t’asseoir sur mes genoux.

DAVID.

Tu es ridicule, maman.

GRAND’MÈRE.

Maxime n’est pas rentré avec toi ?

DAVID.

Non, je l’ai devancé quelque peu… Il avait encore à corriger des épures… Quel est ce livre ?