Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 1, 1922.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ALIETTE.

Jamais vous n’éprouverez de plus grande douleur

que pour avoir appelé mon père lépreux.

MATELINN.

Je me moque autant de vous

que de la boue de mes souliers, —

et je le répète, sorcière impure,

tu as la peste apostumée dans l’épaule.

ALIETTE.

Vous aurez à vous repentir de tout ceci…

souvenez-vous.

MATELINN.

Tes amants je les ai connus ;

deux sont partis au cimetière.

Retire-toi, tison maudit.

ALIETTE.

Prenez garde, vous insultez

L’ange gardien qui est derrière moi.

MATELINN.

Voleuse de fils, je le ferai pendre !

ALIETTE.

Notre-Dame-de-Folgoat me servira d’escabeau sous mes pieds.