« pour que vous n’entendiez pas ses plaintes,
« pour que vous n’entendiez pas ses cris… »
Ma pauvre petite mère, si je vais dans la maison neuve,
celui que j’aime pourra-t-il y venir ?
Et qui donc y viendrait, ma pauvre fille ?
Pas même valet ou servante,
Vous aurez votre ruisseau et votre fontaine,
et du bois pour faire du feu ;
au bout d’une baguette blanche,
on vous donnera votre nourriture, Aliette…
Taisez-vous ! Taisez-vous !
Oui, oui, souffre, ma fille, pour les autres !…
Dans quelque temps tu défailleras.
Souffre, belle lépreuse, vieille devenue…
et les enfants refuseront de te laver ta chemise !
Comme moi, tu te verras chaque matin,
dans ton miroir,
et ta peau ne sera plus blanche ni caressée…
Tu seras quelque part mangée des vers,