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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/123

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garçon soit récompensé, car il a été admirable en quittant ainsi volontairement tous les siens…

GINETTE, (gravement.)

Ce sont de grands exemples.

MADAME DE SAINT-ARROMAN.

Allons, au revoir, Mademoiselle.

MONSIEUR DES MARAIS, (intentionnellement.)

Je reviendrai.

GINETTE, (avec un haut-le-corps.)

Hum ! Pas sûr ! Monsieur des Marais, vous reviendrez, mais dans cinq ou six mois. Je vous invite à dîner. Malgré votre deuil, nous lèverons nos verres en l’honneur d’une joie qui sera universelle, et à côté de ce brave garçon, vous trouverez la force de lever votre verre de champagne comme les autres.

(Elle lui frappe familièrement sur l’épaule.)
MADAME DE SAINT-ARROMAN.

Dites bien à Cécile que nous serions heureux de la voir, de parler ensemble de l’absent, que nous l’aimons bien… Et que la ville entière a les yeux et le cœur fixés sur elle.

GINETTE.

En tout cas, je le lui dirai.

(Ils sortent.)


Scène III


GINETTE, CÉCILE, puis GERMAINE

CÉCILE, (entrant comme si elle avait guetté leur sortie.)

Ils sont restés moins longtemps que je ne le craignais. Ah ! ces empressements sont fastidieux ! Ils finiraient par vous donner l’appréhenaion du