Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/166

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

suis un ancien garçon de bureau de la préfecture. J’ai été un peu défiguré. Ah ! je ne me ressemble plus beaucoup !…

JULIE.

Oui… oui… tout à l’heure ; Monsieur le sous-préfet parle.

(Une femme entre par la porte.)
TOUS À LA FOIS.

Chut ! chut ! Monsieur le sous-préfet parle !

(La femme reste respectueusement dans le fond. Duard a fini de parler. On entend des applaudissements sur l’esplanade et quelques mesures de chant.)
DUARD, (vient du balcon.)

Ah ! mes amis ! vous voilà !

(On entoure Monsieur Duard.)
UN HOMME.

Nous nous sommes permis de monter. Nous ne savions pas que vous alliez prononcer un chouette discours…

DUARD.

Oh ! un discours…

UN HOMME.

Vous me reconnaissez, Monsieur le sous-préfet ?

DUARD.

Tiens, vous revoilà, vous ?

UN AUTRE.

Moi, je ne fais pas partie de la délégation, mais je me suis joint à eux, relativement à la place d’agent-voyer qui est vacante depuis le décès de Juliot.

DUARD.

Bon, bon, nous verrons cela.