Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/182

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MADAME DE SAINT-ARROMAN.

Je vous demande pardon, je cherchais Monsieur Duard.

JULIE.

Il n’est pas là.

MADAME DE SAINT-ARROMAN.

Il ne reçoit pas ? Madame de Saint-Arroman… je me présente.

JULIE.

Ah ! bien ! Madame…

MADAME DE SAINT-ARROMAN.

J’aurais voulu voir Monsieur Duard, relativement à un protégé que je lui ai recommandé par lettre.

JULIE.

Je ferai la commission, Madame. Je suis sa sœur.

MADAME DE SAINT-ARROMAN.

J’aurais été enchantée de voir Monsieur le sous-préfet lui-même ; je ne sais pas si vous me remettez, Mademoiselle, je suis, moi, la cousine de Monsieur Bellanger.

JULIE.

Je ne l’ignorais pas.

MADAME DE SAINT-ARROMAN.

J’aurais été aussi très heureuse de féliciter Monsieur le sous-préfet en même temps.

JULIE.

De quoi ?

MADAME DE SAINT-ARROMAN.

Mais mon dieu, je crois… qu’on peut en parler, puisque la nouvelle est publique… Nous allons avoir une bien charmante sous-préfète, aussi charmanie qu’inattendue.