terre sacrée et puiser là l’inspiration de ma vie. Cette émotion si attendue, désirée si ardemment, je vous demande de me la consentir vous-même. Je suis sûre que vous ne m’en voudrez pas, lorsque vous viendrez à votre tour, là-bas, et que vous retrouverez la trace de mes genoux et les fleurs que j’y aurai laissées !
Viens, toi !
Ah ! Cécile… Merci, merci… Vous me pardonnez donc, enfin ! (Elles pleurent sur l’épaule l’une de l’autre.) Je savais bien que vous ne m’auriez pas laissé partir sans cela !
Qu’est-ce que c’est ?… Ne crie-t-on pas ?… Ah ! non, ce sont des gens qui passent.
On chante ! Ce sont les gars qui s’en reviennent, ils chantent en regardant nos fenêtres. Ils s’imaginent qu’il y a derrière les fenêtres autant de joie que dans leur cœur !
Oui… Ce sont les gars, qui, la fête finie, retournent chacun chez soi… Ils se rendent en masse à la gare, un peu ivres du passé… qu’on vient de remuer…
Soir de fête… soir de bonheur ! hélas !…
Écoutez… cette sonnerie ?… C’est le clairon…