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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/300

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MADAME DARTÈS.

À la lettre que je viens de te remettre, j’ai joint différentes correspondances qui te montreront le caractère affectueux de cette donation… Il y a visiblement des phrases qui ont été écrites pour que tu les lises plus tard !…

RENÉE.

Tu n’as pas répondu à ma question.

MADAME DARTÈS.

Laquelle ?

RENÉE.

Ce vœu et cette lettre sont-ils connus de mon père ?

MADAME DARTÈS.

Mais… certainement… je crois… oui !…

RENÉE.

Certainement, et je crois !… Voilà deux mots qui jurent terriblement ensemble !

MADAME DARTÈS.

C’est-à-dire que l’événement est déjà si lointain que je ne me rappelle pas exactement si cette lettre lui a été montrée…

RENÉE, (avec un mouvement de répulsion craintive.)

Non !… Assez !… N’allons pas plus loin !… Tout ceci ne me regarde pas !… La villa t’appartient… elle est à toi !… c’est bien à toi qu’elle a été léguée…

MADAME DARTÈS.

Pas le moins du monde…

RENÉE.

Garde-la… Assez, maman !… Je refuse, un point c’est tout.