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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/348

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DARTÈS, (à Renée.)

Qu’est-ce que tu as fait, malheureuse ?

GIBERT.

Allô ! Thalabert, je suis chambré.

DARTÈS.

Regarde ton ouvrage.

GIBERT.

On vient de jeter la clef sur le toit de l’imprimerie. Pas la peine d’enfoncer la porte, mais faites chercher immédiatement cette clef par un ouvrier… Il y a ici en circulation une arme à feu qui, même si elle ne m’est pas destinée…

DARTÈS, (bondit.)

Canaille !… Ah ! le menteur ! Vouloir faire croire que nous sommes venus ici avec une arme ! Il manquait cela à votre calomnie… Ce n’est pas vrai ! Nous avons les mains nettes… Il n’y a pas de revolver ici.

RENÉE.

Si, père, il y en a un !

DARTÈS.

Quoi ?… Alors c’était donc vrai ? Mon appréhension n’était pas fausse ? Tu allais tirer sur lui ?

RENÉE.

Non, père, c’est moi, moi qui allais me tuer !

DARTÈS.

Toi, Renée, tu aurais fait cela ?… Tu ne m’aimes donc pas ?

GIBERT.

Et voilà le dilemme auquel votre fille voulait