Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/349

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m’acculer. (Des voix derrière la porte : « Ouvrez, monsieur Gibert, ouvrez ! ») Je ne peux pas, mes amis. N’ayez pas peur !… Je ne suis pas en danger !

DARTÈS.

Regarde quelle honte est la nôtre ! Par ta faute, Renée.

RENÉE, (épuisée, tombant sur le canapé.)

Pardon, père, mais je souffre tant !

DARTÈS.

Pauvre petite !

LES VOIX DANS LA COUR.


— À bas Dartès !
— Enfoncez la porte !
— Grimpez, vous qui êtes sur le toit !
— Essayez d’enjamber le balcon !
— La fille est là aussi !
— Qu’il se montre !
— C’est elle qui tirera parbleu !
— Pour l’acquittement en cour d’assises !
— Avez-vous la clef ?
— À droite… près de la gouttière !
— Dépêchez-vous, ils vont le tuer !
— Assassin !… Assassin !…

DARTÈS.

Oh ! mais je ne veux pas qu’on croie ça de moi !… C’est abominable… Je vais leur parler…

RENÉE.

Papa !

DARTÈS.

Si… si, je vais leur parler, je veux leur dire la vérité. Messieurs… (Il va à la fenêtre, une bordée