Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 11, 1922.djvu/310

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MABELLA.

Oh ! maître… Je suis flattée !…

BARNAC.

D’ailleurs il fait également très bon dans mon cabinet de travail ; seulement, je n’aime pas beaucoup me tenir là-dedans… J’y retrouve de trop sales souvenirs !… Si j’étais plus jeune et moins sédentaire, j’aurais même déménagé d’ici.

GUÉRIN.

Pourquoi ? Il est si chic, cet appartement ! Et meublé avec un goût !… Surtout depuis vos derniers aménagements… d’art moderne…

MABELLA.

Et puis, quand on entre ici, on ne croirait pas entrer chez un grand auteur dramatique…

BARNAC.

Ah ! bah !… La raison ?

MABELLA.

On croirait entrer chez une femme… Il y a un parfum dès la porte d’entrée !

BARNAC.

Vraiment ?… Ça reste encore imprégné dans les murs !… Je ne le sens plus, moi… Un parfum met longtemps à partir… Eh bien, c’est de l’« Un soir viendra », Mademoiselle. Ce n’est pas un parfum complètement démodé ?

MABELLA.

Mais non… De chez Verlet, n’est-ce pas ?