Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 11, 1922.djvu/314

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GENIUS.

Qu’il exècre les enfants qui pleurent.

GUÉRIN.

Approuvé !… Il y en a trois au-dessus de mon appartement. Quel boucan.

BARNAC.

Non point parce qu’ils font du boucan… mais parce qu’ils profanent pour des futilités cette chose divine, les larmes.

GUÉRIN.

Bougre !… Il m’en vient à chaque rhume. J’avoue que…

GENIUS.

Et tu les apprécies ?…

BARNAC.

Comme la musique… Ce sont des consolations qui nous fatigueraient si on les prolongeait, mais de temps en temps une heure de musique, dix minutes de larmes, c’est de la bonne thérapeutique… Il ne faut pas en abuser.

GUÉRIN.

Au choix, j’opte pour la musique… Entre deux maux ! J’approuve du moins que vous ayez fait mettre le théâtrophone chez vous…

BARNAC.

Tous les soirs, près de la cheminée, je m’inflige l’Opéra-Comique ou l’Opéra… Très bon pour le rhume, l’Opéra… Magnifique !…