Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 11, 1922.djvu/65

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ALONSO.

Et fort élégante, ma foi !…

DON JUAN.

De jolies robes, ce qui ne gâte rien !… Il y a même l’indication d’une mode nouvelle pour le printemps prochain dans la façon dont cette dame a ajusté ses paniers.

ALONSO.

Restons ici derrière le pilier… nous verrons sans être vus…

(Passent les porteurs d’une grande couronne de roses.)
DON JUAN.

Ah ! voilà pour décorer le catafalque. (Il s’avance.) Je veux voir l’inscription de l’amante éplorée… De qui est-ce ? Ah ! ah !… de qui ? (Il lit.) Société d’escrime !…

ALONSO.

Euh !…

DON JUAN.

Et mal cravatée ! (Il rectifie le nœud de ruban de la couronne. Les porteurs passent. À des enfants de chœur qui font du bruit et qui regardent la couronne.) Silence donc, garnements !… Ce n’est pas un chien qu’on enterre ! Les enfants ne respectent rien !

ALONSO.

Même la gloire !

(Marche funèbre. Le corps entre. Cortège dans la nef. Le cercueil est porté par des pénitents en cagoule rouge. On le voit passer au fond. Le cercueil est orné de cierges. La foule s’incline.)
DON JUAN.

Ah ! me voilà !… La petite boîte noire, osseuse