Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/346

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qu’imparfaitement servi leur patrie de serrer la main de ceux qui lui ont tout donné.

LE SOLDAT.

Ça, c’est des bobards de civils… Entre copains, pas de ça… car on a été copains, je suppose ?

PHILIPPE.

332e d’infanterie… Repli des Ardennes…

LE SOLDAT.

Bon… Le compte y est !

(Il lui serre la main. Philippe et sa mère sortent.)


Scène III


LEVASSEUR, LE SOLDAT

LEVASSEUR.

Vous souffrez encore de votre blessure ?

LE SOLDAT.

Du tout… c’est passé… Un peu d’arthrite consécutive, comme disent les toubibs. J’ai été prisonnier en Allemagne. Dame ! ça a manqué de confort pour la convalo.

LEVASSEUR.

Ah ! vous avez été prisonnier, mon pauvre ami…

LE SOLDAT.

Un an. Je suis rapatrié depuis quelques semaines et démobilisé depuis quelques jours.