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Scène VIII
BIANCA, LE DUC DE CHAVRES
LE DUC.
Bonjour, chère Madame.
BIANCA, (feignant la surprise.)
Bonjour, duc.
LE DUC.
Comment allez-vous ?
BIANCA.
Très bien, merci.
(C’est un homme d’une cinquantaine d’années, portant beau, avec une élégance recherchée et un peu sportive. Le timbre de la voix rauque ; il est hautain, sans morgue, et gouailleur.)
LE DUC.
Votre charmante enfant n’est pas là ?
BIANCA.
Elle arrive. Je vais la prévenir. Je n’ai pas entendu votre auto. Vous ne l’avez pas fait entrer ?
LE DUC.
Je l’ai laissée à la grille. Je redoutais une entrée de carnaval. J’arrive tout droit de la bataille de fleurs et dans une voiture tellement ornée ! Regardez moi ça d’ici, Madame Cordier !
BIANCA, (de la porte.)
En effet, c’est d’une exubérance de couleurs ! Bébé sera très touchée de cette attention, mais un peu effrayée de traverser Paris dans un tel apparat !