Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/64

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LE DUC.

Que faites-vous donc, mon cher, un bras en l’air ?

SERGE.

Un accident stupide !… Mais cela va déjà bien mieux et je demande pardon à ces dames d’une aventure aussi ridicule.

(Du jardin rentre Gabrielle.)
GABRIELLE.

Que se passe-t-il ? J’entends des cris !

BIANCA.

Monsieur s’est légèrement blessé.

SERGE.

J’ai voulu bêtement soulever le piano.

GABRIELLE, (bas à Bianca.)

Quels gens bizarres !

SERGE.

Le doigt a été amoché.

GABRIELLE, (bas.)

On dirait des cambrioleurs.

BIANCA, (bas.)

Mais non, ce sont des amis du duc.

LE DUC.

Figurez-vous que ce cher d’Aubrive est un vieil ami à moi, et…

SERGE, (interrompant brusquement.)

Un mot, mon cher de Chavres. Vous permettez, Madame, que je profite de l’occasion ? J’aurais un mot très important à dire à ce vieil ami.