Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/65

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BIANCA.

Je vous en prie. (À Zaki.) Tenez, Monsieur, venez voir d’ici le grand cèdre…

SERGE, (à Zaki.)

Zaki, va voir le cèdre…

BIANCA.

Un cèdre bleu. Il est très vieux. Il doit être classé prochainement. C’est une curiosité.

(Bianca, Gabrielle, Jessie et Zaki s’en vont au jardin. On les voit dehors se pencher sur la balustrade de la terrasse.)
SERGE, (à son père.)

Tu en as de bonnes ! Pourquoi renies-tu ta paternité ? Veux-tu m’expliquer ça tout de suite ? Je brûle de savoir !

LE DUC.

J’aime mieux que les propriétaires de cette maison ne soient pas mêlés à ma vie privée. Il n’y a aucune raison pour qu’ils connaissent mon fils et mes relations personnelles.

SERGE.

Ah ! bah ! Tu viens donc ici, dans une maison vaguement suspecte, sous un pseudonyme de prince charmant ?

LE DUC.

Pas le moins du monde. Et d’abord pourquoi tombes-tu là comme de la lune ?…

SERGE.

Je débarquais, chargé par Bobette Hugson de lui trouver une résidence d’été. Si j’avais pensé lever ce lièvre-là dans ces broussailles ! Je te demande pardon de mon indiscrétion involontaire.