Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/66

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LE DUC.

Tu m’embêtes ! Madame Cordier est une vieille amie à moi.

SERGE.

Ah ! c’est une vieille amie !

LE DUC.

À tout seigneur, tout honneur, du reste. Seulement, la maison est aimable, pas du tout suspecte comme tu l’insinues, aimable sans plus… Quelquefois je viens faire un bridge.

SERGE.

Mais la fille est toquarde. Elle est toquarde, la fille !

LE DUC.

Oui, elle est insignifiante.

SERGE.

Mais au fait, j’y pense, alors pourquoi tant de mystère ?… Hein, hein ? Ne serait-ce pas quelque fille naturelle à toi que tu viendrais voir en catimini ?

LE DUC.

Ton petit interrogatoire commence à me raser, Serge. As-tu fini ?

SERGE, (prenant son chapeau.)

Tellement que je m’en vais.

LE DUC.

Tu as ton auto ?

SERGE.

Naturellement. Tu ne penses pas que je sois venu à pied !

LE DUC.

C’est la Providence qui t’envoie !