Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 12, 1922.djvu/70

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JESSIE.

Merci. Cette fois, c’est agir avec une délicatesse dont je vous suis très reconnaissante ! J’aime que vous fassiez toutes les démarches et toutes les stations de l’amour… Alors, si je renvoie la voiture ?

LE DUC.

Je ne vous en voudrai nullement.

JESSIE, (se passant les mains sur le front.)

Je vous remercie d’avoir compris l’état de mes nerfs et mon désarroi.

LE DUC.

Au revoir.

JESSIE.

Je vais réfléchir… En tout cas, vous connaissez l’Écriture : « Veillez. Vous ne savez ni le jour, ni l’heure. »

LE DUC, (souriant.)

Vous avez des citations savoureuses… À tout hasard, je préparerai l’encens et la myrrhe…

JESSIE, (lui tendant la main.)

Allez, mon ami, allez !…

(Ils remontent jusqu’à la terrasse.)
LE DUC.

Êtes-vous prêt, d’Aubrive ? Je vous demande pardon, mais je suis attendu et il est déjà six heures un quart.

SERGE, (rentrant avec Bianca et Zaki.)

Voilà, nous en avons terminé.

LE DUC.

Comment va votre main, mon ami ?