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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 2, 1922.djvu/119

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votre souffrance et j’admire, allez, cette espèce de soin testamentaire que vous prenez de lui… C’est tout de même une très jolie et bien touchante idée !… Heureux l’homme qui l’inspire !

GENEVIÈVE.

Mais je vous ai mis dans la confidence… Le silence, hein, Félix ?

FÉLIX.

À quoi bon me le recommander ? Ne suis-je pas votre ami plus que celui d’André ? (Gravement.) Quoi qu’il arrive, et quoi que j’en pense, vous entendez, la beauté de votre pensée sera respectée, je vous le jure.

GENEVIÈVE.

Merci. Revenez exactement. Il faut que vous soyez là… après. D’ici là, tout ce que je demande, moi, c’est la force… la force… car ça va être un dur moment ! (Elle referme la porte, réfléchit un instant.) Voyons… (Elle semble récapituler diverses pensées, puis elle va vivement à une table, écrit quelque chose et, ensuite, ouvre une porte en appelant très haut plusieurs fois : ) Tim !



Scène IX


GENEVIÈVE, TIM, puis Un Domestique.

TIM, petit groom, entrant quelques secondes après.

Madame ?

GENEVIÈVE.

Monsieur ne t’a pas encore sonné pour ses épreuves ?

TIM.

Non, madame.

GENEVIÈVE.

Prends… ce télégramme, et va le porter à la poste de la rue Meissonier.